SPIRITUALITÉ
Les bénédictins de Triors ont dédié leur monastère à Notre Dame dans le mystère de son Immaculée Conception, cette pureté originelle qui vient au secours des langueurs spirituelles de notre temps : par elle, ils témoignent de l’absolu de Dieu dans une vie de prière et de travail qui chante la présence de Dieu et la paix intérieure.
Le château, aux lignes rigoureuses, a été intégré à un ensemble de constructions sobres et élégantes propices à la vie monastique : église (1993) où le bois de la voûte en caisson se marie au béton blanc sablé des murs et des colonnes ; cloître avec ses bâtiments adjacents, hôtellerie et porterie. Tout a été possible grâce à la générosité des fidèles. La liturgie monastique est à l’image de ces réalisations concrètes : simple et belle, d’aujourd’hui et de toujours, de jeunes voix redisent la louange traditionnelle, en latin et grégorien.
Les moines accueillent pour des temps de retraite et de ressourcement ceux qui, respectant le silence du monastère, savent se contenter de l’austérité qu’on y trouve et souhaitent participer aux principaux offices liturgiques.
REPÈRES CHRONOLOGIQUE
À la fin du XV° siècle, par différents actes entre 1480 et 1515, les droits sur la seigneurie de Triors sont transmis à noble Humbert Odde († vers 1506) et à son fils Jean Odde (1473 – † 1517) par la famille de Chastes, branche cadette de la maison de Clermont, qui depuis un temps immémorial possédait la seigneurie de Geyssans.
Au milieu du XVI° siècle, Triors passe par héritage de la famille d’Abraham Odde († 7 janvier 1627), seigneur de la Bastide de Triors, à celle illustre de Lionne de Lesseins.
Au cours du XVII° siècle, Charles de Lionne (1620 – † 16 août 1701), abbé de Lesseins, gouverneur de la ville de Romans en 1675, entreprend la construction du château de Triors et l’aménagement des jardins « à la française » (1675).
Au début du XVIII° siècle, Charles-Antoine de Chabo de la Serre († 2 juillet 1722), Lieutenant des gendarmes du Dauphiné, acquiert le domaine de Triors le 7 octobre 1709 après la mort de Charles de Lionne et agrandit le bâtiment central du château.
Au milieu du XVIII° siècle, Louis-Charles de Chabo de la Serre, né au château de Triors le 16 septembre 1715, Lieutenant Général des armées du Roi, cède sa propriété le 28 août 1754 à François-Joseph de Bally de Bourchenu (18 janvier 1690 – † 31 mai 1758), marquis de Valbonnais et Premier Président de la Chambre des Comptes du Dauphiné. Son fils, Jean-Pierre, poursuivra les travaux d’aménagement des bâtiments, en particulier sur les deux ailes du château et la façade Sud du corps de bâtiment.
À la fin du XVIII° siècle, par son alliance avec l’héritière de Jean-Pierre de Bally de Bourchenu, décédé le 7 octobre 1791 à Triors, la famille de Gratet du Bouchage lui succède sur les lieux jusqu’à la fin du XX° siècle.
1977 – Mademoiselle Josepha du Bouchage prend un premier contact avec l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault (Indre) pour une éventuelle fondation monastique.
1983 – L’évêque de Valence, Monseigneur Didier Léon Marchand, signe avec le Père Abbé de Fontgombault, dom Antoine Forgeot, la charte de fondation du futur monastère.
1984 – Arrivée le 22 août des 14 premiers moines fondateurs. La vie monastique est inaugurée officiellement le 6 octobre suivant.
1990 – Bénédiction de la première pierre de l’église abbatiale par Monseigneur Marchand, le 8 décembre.
1993 – Achèvement de la construction de l’église abbatiale (architecte : Jean-François Grange-Chavanis)
1994 – Le monastère, jusqu’alors simple prieuré, devient « abbaye » le 21 mars et son premier abbé, dom Hervé Courau, reçoit la bénédiction abbatiale le 11 juin.
1996 – Dédicace et consécration de l’église abbatiale le 5 octobre.
2000 – Rappel à Dieu de Mademoiselle Josepha du Bouchage le 10 avril.
2001 – Couronnement de la statue de Notre Dame, le 1er janvier, dans le sanctuaire de l’abbatiale.
2009 – Bénédiction du petit oratoire dédié à Notre Dame de la Salette, le 4 août, en action de grâces pour les 25 ans de la fondation monastique (1984)
2013-2016 – Construction d’un bâtiment d’accueil pour les hôtes qui, selon la règle de saint Benoît, « ne manquent jamais au monastère ».
2018 – Consécration de la chapelle de l’hôtellerie par son excellence le Cardinal Robert Sara